Mais fatigue ou pas, les concernés devront passer devant les enquêteurs de la Gendarmerie à Maroantsetra, dès qu'ils sont rétablis. "Tout dépendra encore de la décision des médecins. A eux de juger si l'état des concernés va permettre leur audition ou non", continue notre interlocuteur de la Gendarmerie.
Les huit passagers de cette pirogue devront s'attendre à être convoqués d'ici peu.
Qui dit enquête préliminaire, dit déferrement. En effet, et puisqu'ils ont fait une infraction, les huit occupants de l'embarcation s'attendent à un possible déferrement. "Pour cette procédure, tout dépend aussi d'une instruction du Parquet et du Tribunal", précise-t-on encore.
Face au sort qui risque d'attendre les suspects, une partie de l'opinion locale est plutôt favorable à l'idée pour les sanctionner. Car si jamais le pire leur était arrivé, c'est l'Etat malagasy qui devrait payer le pot cassé. Ce qui est inadmissible aux yeux de la majorité des contribuables. En revanche, une autre semble afficher une plus grande tolérance jugeant que ces 8 indisciplinés de la mer en ont assez comme châtiment, du fait de ce qu'ils ont enduré durant ces quelques jours de ce que l'on considère comme d'un véritable enfer sur mer.
Mais attendons de voir. Pour un bref récapitulatif des faits, disons que cette pirogue a quitté Sainte-Marie le samedi matin pour se rendre dans le village d’Antsiraka, à Soanierana -Ivongo où ils ont dû passer le 26 juin avec leurs proches. A 2 km d’Antsiraka, une panne de moteur est survenue, la pirogue a ainsi dérivé en mer pendant 72 heures avant d’échouer à Ampolahambe, à limite du District d’Antalaha et de Maroantsetra. Les huit victimes ont été rapidement prises en charge à Maroantsetra par des médecins.
L’Agence portuaire maritime et fluvial (APMF) avait mobilisé quatre bateaux pour les recherches. De son côté, l'Armée a envoyé un hélicoptère. Mais la dégradation météorologique a rendu la tâche des sauveteurs compliquée. Enfin, la combinaison des efforts de ces derniers était payant car elle a permis de sauver la vie à ces imprudents.
Franck R.